L'essentiel sur les maladies chroniques de l'intestin


L'essentiel sur les maladies chroniques de l'intestin

Largement méconnues, les maladies inflammatoires chroniques intestinales (également appelées MICI) touchent 200 000 personnes en France. Malgré leur fréquence, elles sont largement méconnues. Zoom sur la maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique.

Dans le monde, 2,5 millions de personnes souffrent de MICI. En France, 120 000 personnes sont atteintes de la maladie de Crohn et 80 000 de recto-colite hémorragique. On observe aujourd'hui entre 5 000 et 6 000 nouveaux cas par an.

Deux formes principales

Les maladies inflammatoires chroniques intestinales partagent de nombreuses similitudes épidémiologiques, thérapeutiques et cliniques. La principale différence réside dans la localisation des lésions.
·         La recto-colite hémorragique se caractérise par des lésions qui se limitent au côlon et au rectum. Elles sont plus souvent superficielles et occasionnent d'importants saignements ;
·         La maladie de Crohn , c'est l'ensemble du tube digestif (de la bouche à l'anus) qui peut être atteint. Les lésions sont généralement plus profondes et peuvent parfois être à l'origine de fistules (trous dans la paroi de l'intestin).
·         "On peut schématiquement estimer que les lésions concernent pour un tiers le côlon (ou gros intestin), pour un tiers l'iléon (la partie terminale de l'intestin grêle) et les deux zones pour le dernier tiers", nous précise le Dr Jacques Corallo, médecin hépato-gastroentérologue à Nice.
·         Ces inflammations chroniques du côlon et du tube digestif sont la conséquence d'une réponse immunitaire intestinale inadaptée à l'encontre des bactéries habituelles de la flore intestinale. Se sentant injustement agressé, il va déclencher l'inflammation de la muqueuse intestinale. Un mécanisme de défense qui en l'absence d'agresseurs se révèle plus nocif que protecteur.
·         Les signes révélateurs de ces maladies sont la diarrhée faites de selles liquides pouvant contenir du sang et des glaires, les douleurs abdominales, la perte de poids, la fatigue, la fièvre, les douleurs anales, avec parfois des ulcérations, des fissures et des abcès … Lorsqu'il s'agit d'un enfant, on peut noter un retard staturo-pondéral. Des signes extra-digestifs peuvent également être observés : douleurs articulaires, aphtes buccaux, lésions cutanées (érythème noueux), troubles oculaires (yeux rougis, douleurs)… Dans un quart des cas, les premiers signes apparaissent avant 25 ans.

·         Une réelle altération de la qualité de vie

·         Du fait des symptômes, ces maladies restent souvent taboues. La maladie évolue par poussées successives suivies de périodes de rémission plus ou moins longues. Ainsi, l'évolution de ces maladies reste très souvent imprévisible. C'est la persistance ou la répétition des symptômes qui permet de penser à une MICI. Une suspicion qui sera confirmé par des explorations endoscopiques ou parfois radiologiques, ainsi que des marqueurs de l'inflammation.
·         Si elles n'exposent pas à un risque vital, ces maladies altèrent considérablement la qualité de vie, surtout pour les formes graves qui représentent 35 % des cas. La gêne engendrée par les symptômes lors des poussées, ainsi que leur caractère chronique sont autant de problèmes. Souvent invisibles aux autres, les symptômes rendent difficile le quotidien : comment expliquer les départs précipités aux toilettes ? Comment appréhender le risque d'une poussée au cinéma, au restaurant, lors d'un examen… ?
·         De plus, ces maladies peuvent être l'objet de complications : rétrécissement, fistules, occlusion intestinales, abcès… Enfin, elles augmentent considérablement le risque de cancer colorectal.

·         Des traitements de plus en plus performants

·         Face aux formes sévères de MICI, différents traitements permettent aujourd'hui aux patients de traiter les poussées symptomatiques et dans une moindre mesure de les espacer : corticoïdes, immunosuppresseurs, biothérapies, chirurgie… Pour en savoir plus sur ces options thérapeutiques et les traitements de demain, découvrez notre article sur la prise en charge des MICI.
·         Par ailleurs, les experts notent aujourd'hui une forte augmentation de ces maladies. Une tendance qui reste en partie inexpliquée… Pour en savoir plus, lire notre article "MICI : des maladies en pleine progression".
source: doctissimo.fr 

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